Repas de famille

Catégories : Femmes fessées
il y a 2 ans

Carole a poussé un soupir à fendre l’âme.

  • Bon, allez, courage ! On y va…
  • C’est si terrible que ça ?
  • La purge, oui ! Il y aurait que mes parents encore, bon ! Mais c’est Emmeline ! Mais c’est ma sœur ! On a jamais pu s’encadrer toutes les deux. Depuis toutes petites. Si tu savais toutes les crasses qu’elle m’a faites ! Et là, en plus va y avoir son espèce de Gérald. Ça promet !

Elles n’ont pas cessé, pendant tout le repas, de s’envoyer tout un tas de petites piques. À fleurets mouchetés. Leur mère s’efforçait de calmer le jeu.

  • Allons, les filles, allons ! Vous n’allez pas nous gâcher la journée…

Il faisait beau. Et le café s’est pris sur la terrasse. Où les choses se sont très vite gâtées. Emmeline a pris un petit ton doucereux.

  • Finalement, t’es arrivée à tes fins, hein !

Carole a aussitôt été sur ses gardes.

  • C’est-à-dire ?
  • Oh, ben, t’as toujours proclamé haut et fort que ce qu’il te fallait, c’était un mari financièrement très à l’aise. Que tu puisses ne pas bosser, te la couler douce et t’offrir tout ce qui te ferait plaisir. Tu l’as trouvé. Ça va ? T’es heureuse ?

Et Carole est sortie de ses gonds.

  • Et toi ? Et toi ? Tu lui as dit à ton Gérald quelle vie t’avais menée avant de le rencontrer ? Tu lui as raconté la fois où, en boîte, t’as roulé une pelle à tous les mecs qu’étaient accoudés au comptoir ? À la file. Une dizaine, il y en avait. Et le banquier ? Ah, tu t’en es sûrement pas vantée de celle-là, hein ? Le banquier auquel t’es allée tailler une pipe sous le bureau ! Qu’il t’accorde un crédit pour t’acheter ta voiture.

Sa mère est intervenue.

  • Ça suffit, Carole…
  • Non, ça suffit pas, non ! Et tu lui as dit quel surnom on t’avait donné au lycée ? Hein ? Tu lui as dit ?
  • Tu te tais maintenant, Carole…
  • « Centre d’accueil » tout le monde t’appelait. Tout le monde. C’est comme la fois où…
  • Je vais me fâcher, Carole.
  • Laisse-moi parler, toi ! La fois où on t’a retrouvée complètement à poil dans les vestiaires des garçons…

À son tour, son père est intervenu.

  • Tu écoutes ta mère… Parce que si c’est moi qui suis obligé de te faire taire…
  • Vous me faites chier ! Je dis ce que je veux. Combien il y en a qui te sont passés dessus, à toi, ce jour-là ? Hein ? Combien ?

Il est venu la faire lever, lui a passé un bras autour de la taille, lui a remonté la robe au-dessus des reins…

  • Oh, non, hein !

Il a baissé la culotte. À mi-cuisses. Et il a tapé. Une douzaine de claques. Appuyées. À pleines fesses.

  • Là ! Et maintenant tu rentres chez toi. Tu reviendras quand tu seras calmée.

2-

On a roulé une dizaine de minutes en silence. Et puis elle a explosé.

  • C’est dégueulasse ce qu’il m’a fait ! C’est elle qu’avait commencé.

Et aussitôt enchaîné.

  • Oui, c’est dégueulasse ! Quel salaud ! Me faire ça ! Mais j’ai vingt-deux ans, putain ! Et je suis mariée. Me faire ça ! Devant elle en plus ! Comment elle devait jubiler. Et son Gérald ! Il a pas dû se gêner pour se rincer l’œil, lui, tu penses bien !

Elle a baissé sa vitre.

  • Et toi, tu dis rien !
  • Qu’est-ce que tu veux que je…
  • C’est ça ! Donne-lui raison.
  • Je lui donne pas raison, seulement…
  • Seulement quoi ? Si, tu lui donnes raison ! Si ! Je le vois bien. Oh, ben maintenant au moins, les choses sont claires. Je sais à quoi m’en tenir.
  • Le prends pas comme ça !
  • Comment tu veux que je le prenne ? Comment ? L’autre dinde m’agresse. Elle me balance que je t’ai épousé pour ton fric. Et, au final, c’est moi qui me ramasse une fessée. Et toi, tu trouves ça normal.
  • J’ai jamais dit que je trouvais ça normal.
  • Mais t’as pas dit que ça l’était pas non plus. Bon, mais laisse tomber, va ! On n’arrivera à rien.

Et elle s’est murée dans le silence.

3-

Le lendemain, au réveil, elle est venue se blottir contre moi.

  • Tu l’as pas cru au moins que je t’avais épousé pour ton argent ?
  • Mais bien sûr que non ! Qu’est-ce tu vas chercher ?
  • Sûr ?
  • Sûr.
  • Tu crois que j’ai eu tort ? De réagir comme je l’ai fait hier. J’ai eu tort ?
  • Ben, la façon dont tu as parlé à tes parents…
  • Je sais, oui. Je me suis emportée.
  • Et même ta sœur ! Ce que tu as raconté…
  • C’était vrai !
  • C’est pas une raison. Il n'était certainement pas au courant de tout ça, son Gérald. Tu sais pas ce que ça a pu déclencher. S’ils se quittent…
  • J’y ai pensé, oui. Toute la nuit j’ai ruminé là-dessus.
  • Faut pas te rendre malade non plus…
  • Oui, alors finalement, toi, tu penses que je l’avais méritée cette fessée.
  • Ben…
  • Oh, mais tu peux le dire, hein ! Parce que maintenant, après réflexion, c’est aussi ce que je crois. Et même, je vais y monter chez mes parents. Dès que j’aurai déjeuné. Je vais monter m’excuser.
  • T’excuser ? Ce qui serait encore mieux, c’est que t’ailles leur demander pardon.
Toujours aussi agréable à lire ! Merci beaucoup.
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